Les phares imaginaires...
Les phares imaginaires d’Olier B… sont noirs sur fonds chamarrés, comme pour mieux porter le deuil d’une époque révolue.
Des
générations où brilla en leurs entrailles le savoir-faire de ces gens
de mer qui veillèrent, tels des palladiums, sur la sécurité maritime de
tous.
Ses phares imaginaires sont déstructurés et se désagrègent sous l’assaut du temps et des éléments.
Ils
ne sont plus que l’ombre de leurs majestés abandonnées par des
bureaucrates frileux. Ils sont devenus l’ectoplasme de nos âmes
terriennes.
Les phares imaginaires d’Olier B… se veulent nostalgiques
et poétiques ; parce que même affaiblis par la condescendance
technocratique, ils gardent en eux la noblesse de ceux qui les ont
pensés, construits, et habités.
Pour combien de temps encore ?
Leurs
lumières vagues et approximatives voudraient éveiller les yeux
contemplatifs sur ces hommes qui savaient comment garder la flamme
salvatrice ou annonciatrice d’écueils.
Les phares imaginaires d’Olier B… ne sont que des phares fantasmagoriques et embrumés d’un temps passé.
Alors, ouvrez grand vos yeux, votre cœur, et lorsque vous les croiserez...
N’oubliez pas de saluer la mémoire de ceux qui les ont conduits jusqu’à nous.
Le salut du cœur, à tous.